On présume depuis longtemps que les leviers qui déclenchent et alimentent le désir sexuel chez un homme ne seraient pas comparables à ceux qui embrasent la libido chez une femme.
Ainsi, classiquement, on attribuait à ces messieurs une sensibilité toute particulière aux stimulations visuelles, au fait de pouvoir deviner les formes ou de dévorer du regard les parties du corps les plus intimes. On se représentait, à contrario, une excitation féminine principalement liée à l'ambiance et au contexte romantique.
Nous aurions donc tendance à préférer naturellement certaines modalités érotiques en fonction de notre sexe biologique.
Qu'en est-il réellement d'un point de vue scientifique?
Dans une méta-analyse de neurosciences récente, des chercheurs allemands viennent précisément de balayer cette théorie de l'éveil sexuel spécifique au contenu. Autrement dit, statistiquement, que nous soyons nés sous le sceau de Mars ou de Venus, nos cerveaux réagissent de la même manière aux images coquines.
Voilà qui vient tordre le coup à quelques clichés !
L'impact sur l'énergie sexuelle peut être optimal pour toute paire d'yeux baladeurs qui scrutent du regard et observent la chair avec intérêt. Aucun des genres ne détient le monopole de l'excitabilité visuelle.